Visite à Joannie [Libre]

Cela faisait déjà un peu plus d’une semaine qu’il avait eu cette discussion avec la reine, mais cela faisait aussi un moment que Kai n’avait pas pris le temps de rendre visite à sa petite sœur, bien que depuis qu’il avait quitter le domicile familial, cette habitude était devenu comme sacré. Il s’était étonné lui-même du temps qu’il avait passé sans aller respirer l’air de Demensia lorsqu’il avait posé les yeux sur le calendrier qui était accroché au mur de la pièce qui lui servait de chambre. Il avait alors envoyé une lettre à Joannie qui n’avait pas pris trop de temps à lui répondre. C’était comme ça que s’était fixé leur nouveau rendez-vous qui, ce jour là comme beaucoup d‘autres, devait se tenir du côté de la petite source d’eau potable, située au centre de la Terre des Ensorceleurs. Pour le jeune homme, il était en effet hors de question de se risquer à voir ses parents adoptifs, il n’était pas d’humeur à supporter encore une fois leur mécontentement - Il avait peut être été ingrat, comme ils le lui disaient si bien, de quitter la maison de la sorte, mais bon sang, il se sentait dans ses droits d’aller faire sa vie ! - il n’y avait donc pas la moindre hésitation quand à se trouver à une certaine distance de chez eux.

Pour faire la route jusqu‘à Demensia, qui ne paraissait pas si longue lorsqu’on la prenait à cheval, Kai avait été choisir une monture dans l’écurie personnel de Madame Everglot, parmi les deux qui y résidaient. Comme ils avaient pour habituelle vocation de tirer en duo quelques charges et calèche, il n’était pas étonnant que ces animaux soient plutôt costaux - Des rumeurs prétendaient qu’il y eu un petit peu de sang de Xanthos, la monture royale, dans leurs veines, Kai n’y avait pas cru jusqu’à ce qu’il apprenne encore tout récemment l’amitié entre Madame Everglot et Esmela Mordred. - mais il était toujours possible de les monter.
Kai se pressa de seller celui à la robe la plus claire et bien vite, le chant de sabots claquant sur le sol annonça son départ. Il était encore tôt, mais c’était là le secret de sa ponctualité, toujours partir avec un peu d’avance. Rien ne troubla son voyage, même si l’air était encore un peu frisquet et que sa monture n’était pas des plus confortable, il ne pensa même pas à s’en plaindre, trop occupé à se demander ce qu’il pourrait bien raconter à sa sœur sans attirer sur lui trop d’attention.

Il arriva à destination sur cette pensée et, comme il l’avait deviné, Joannie l’attendait déjà de pied ferme, une cigarette entre les doigts pour s’occuper les mains.

« Déjà là ? » Remarqua-t-elle sans grande surprise.
« Toi aussi tu es en avance. »

La jeune fille ne répondit rien tant que Kai quittait la selle de son cheval pour saluer sa cadette. Ensuite, ils s’étaient accompagnés jusqu’à l’écurie de passage la plus proche et y avait confier la monture ; C’était comme ça qu’avait commencé la journée, et même si il ne manquait pas vraiment de chose à faire à Demensia, les frère et sœur avaient trouvés tant de choses (futiles) à se raconter qu’après avoir regagné le point de rendez-vous, ils ne bougèrent - Presque ! - que pour manger. Ils se firent même, en rigolant évidement, la remarque qu’ils devaient ressembler à deux demoiselles caquetantes. Pourtant, il y avait un sujet, plus important, qui n’avait été abordé dans la longue conversation : La récente visite de Kai au château. Toute la journée, le jeune homme - Ne sachant sur quel ton lancer cette nouvelle conversation - avait reporté à plus tard l’annonce qu’il avait tant eu envie de faire en se réveillant le matin même. Elle lui avait brûlé la langue, et pourtant … Il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait se résoudre à cracher le morceau, lui, qui était d’un naturel plutôt bavard !

Les secondes, les minutes, les heures avaient finit par emporter le sujet dans le secret et la journée dans les souvenirs. Joannie était rentrée chez elle avec la tête de quelqu'un qui avait des rêveries à penser. C'était là que Kai l'avait sentit, en allant récupérer sa monture.
Il y avait cette pression dans sa nuque. Depuis une semaine, il la sentait partout mais jamais il n'avait pu en déterminer la source, car dés qu'il se retournait, il ne croisait que des décors monotones et des gens banalement pressés. Ça non plus, il n'en avait pas parlé, mais il n'en avait par contre aucune envie, même si il avait malheureusement confiance en son instinct. Jusqu'ici, ça n'avait été qu'une inoffensive impression et plutôt rester sur ses gardes ... En solitaire.

[Hors RPG :: Youhou ! Et un RP inachevé, un !
Sans blague, j'ai perdu le file, alors je ne peux que vous conseiller ;
Ne faite JAMAIS de pause, écrivez d'une traite ! o.o"]

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