- Hé, toi ! Reste là !
- Pardon ! Excusez moi …
- En voilà des manières ! Bousculer les gens de la sorte !

Les passants, sous leurs parapluies, s’écartèrent. Un bruit bien claire de pas martelant la rue pavée se mêla à leurs interrogations, laissant passé un adolescent qui commençait à perdre son souffle. Malgré la capuche noir qui tentait de le masquer, les cheveux trempés qui en dépassaient lui collait sur le visage le laissant se diriger presque à l’aveuglette.

- Bon sang, c’est vrai qu’ils courent vite, ces ensorceleurs ! Cracha Aiken entre deux bouffées d’air frais.

En effet, l’homme qu’il fuyait gagnait en distance. Le plus jeune tenta d’accélérer l’allure, serrant fort les lanières du sac à dos qui ballottait entre des omoplates, dans un élan de désespoir. Il n‘avait pas déjà échappé momentanément à la vision de cet homme, celui-ci l’aurait certainement rattrapé depuis un bout de temps.
Voyant une bonne vingtaine de client former un troupeau autour d’un commerçant ambulant, il songea à se plonger dans la masse, mais son chasseur étant trop proche, il n’avait même pas de chance de pouvoir ainsi lui échapper. Il bouscula deux trois de ces gens, qui se retournèrent, interpellés.

Bon, d’accord, il n’avait pas assuré cette fois là.
Le petit voleur avait, comme il en avait pris l’habitude, profité du marché. Il n’y dérobait à vrai dire pas grand chose, puisqu’il y revenait toute les semaines, il n’aurait pas été très agréable d’y voir sa tête mise à prix. Seulement, il s’était arrêté devant une échoppe de fruits exotiques, rapportés par des explorateurs un peut trop aventureux, qui les avaient achetés aux tribus les plus civilisées des frontières de Glasiosse. Forcément, ces fruits multicolores se vendaient chères, mais malgré cela, leurs esthétismes et leurs goûts particuliers leurs donnaient grand succès. Une certaine espèce d’oranges de Glasiosse était justement le fruit préféré d’Aiken et de sa mère ; De couleur sanguines derrière sa peau lisse et délicate, d’une explosion de saveurs acides, épicées et enfin sucrées. Sa chaire fondait sur la langue.
Le brun n’avait pas résisté en, dans sa légendaire discrétion, en avait remplit son sac.
Seulement, c’est à ce moment que sa pie, sensée faire diversion, s’en pris à l’échoppe voisine, où traînait quelques bijoux étincelant.

- Merred ! Appela-t-il l’oiseaux.

La pie revint vers son propriétaire comme une flèche. Elle s’était déjà fait repérer par le vendeur de bijoux, qui, au moment même, lança un sort supposé chasser (espérons que ce n’était que chasser) la bête.
Comme l’oiseau l’évita, un faisceau lumineux digne d’un mage noir (tiens, un mage noir bijoutier) s’écrasa contre l’échoppe de fruit, en alertant le propriétaire qui, armé de sa baguette magique, remarqua Aiken et … Son bac de fruit presque vide. Gourmandise, quand tu nous tiens !

Voilà comment il en était arrivé à courir ainsi dans les rues. Le commerçant le connaissait bien, malheureusement, c’est pour cela qu’il avait pris la peine de le courser dés le moment où Merred était partie se cacher.

Le voleur arriva bientôt dans ce qui semblait se terminer en impasse. Il se vit forcé de ralentir et de réfléchir au plus vite. Bien. Il devrait commencé à se défendre, c’était inévitable et, la meilleur des défenses n‘était elle pas l‘attaque ? Non, il n’avait pas le choix, c’était ça où abandonner son sac et la marchandise volée. Capacité à se rendre invisible pouvant lui sauver la peau, mais pas dissimuler sa précieuse cargaison.
Sauf que ça, c’était hors de question. Le budget était particulièrement serré cette période si et il comptait bien mangé. Quand à revenir voler dans les jours qui suivait, vu la discrétion dont il avait fait preuve, c’était bannis.
Tentant quand même le tout pour le tout, il se fit de plus en plus transparent jusqu’à disparaître et lança son sac dans une poubelle vide, priant pour qu’elle ne soit pas enchantée pour broyer les déchets et recracher ce qui n’en était pas. Il se colla contre un mur et tenta de calmer sa respiration après le sprinte qu’il venait de faire.

Il vit la silhouette du marchant apparaître dans son champs de vision. Doucement, il se laissa glisser contre le mur froid et se recroquevilla. Le bruit de la pluie résonnait horriblement.
L’homme parlait, à dix mètres de lui, avec une personne inconnue. Aiken ne comprenait pas leurs conversation, mais, quand il vit l’ensorceleur qui l’avait poursuivit partir, visiblement de mauvais poil, il s’interrogea.
La silhouette inconnue s’avança de deux pas dans sa direction. Pendant un instant, le sorcier se sentit fixé. Il jeta un œil à ses genoux. Non, il était toujours invisible.

Alors que la personne allait se retourner, la poubelle non loin d’Aiken cracha son sac qui vint s’écraser au pied de l’autre.

- Je sais que tu es là. Tu n’as pas besoin de te cacher.

La personne ramassa le sac à ses pieds. Le jeune homme déglutit difficilement.
Ami ou ennemi ? Ca sentait le piège.

- Tu ne veux pas récupérer ton sac ?

Il ne fallu pas cinq seconde de plus pour que l’invisibilité du brun, distrait, ne commence à s’estomper. Sans se relever, il enleva lentement sa capuche qui le gênait plus qu’autre chose mais sembla hésiter à s’avancer pour récupérer ses biens. Enfin. Les biens qu‘il avait volé.

Puisque l'inconnue, qui en faite lui avait peut être bien sauvé la vie, restait plantée là, Aiken se redressa, bien décidé à tenté ça chance et aller récupérer son sac et le chargement si précieux qu'il contenait. Il restait quand même toujours aussi méfiant.

- Où est il partit ? Demanda le voleur en plissant les yeux, pour voir à travers la pluie.

Il ravala sa salive, ne remarquant même pas l'arrivée de Merred qui alla aussi vite s'installé au sec, sous un toit des alentour pour observer la scène et arriver en aide, en cas de besoin.

- Le marchand ... Dit il en prenant soin d'articuler, au cas où elle n'aurait pas entendu.

Comme il s'approchait encore un petit peut, tout en restant à une distance sécurisante, il réussit à distinguer celle a qui il était entrain de parler. C'était une femme assez jeune, en ensorceleuse. Il la voyait brandir sa baguette. Cette constatation le fit frémir et même faire un pas en arrière, mais il tenta de le faire le plus discrètement possible.
Il remarqua qu'elle tenait quelque chose ... Un enfant ? Oui, il y avait une poussette près d'elle.
Aiken fronça les sourcils. Etrange.
Quoi qu'il en soit, si elle le menaçait de sa baguette, il ne devait pas montrer qu'il était tendu.

- Ca ne serre à rien de pointer votre baguette vers moi. Récita-t-il en feignant l'assurance.

Il leva les mains juste un peut au dessus de sa tête, espérant qu'elle comprenne qu'il mimait son innocence. Il hésita et finis par ajouter :

- Je peux vraiment récupérer mon sac ?

Durant tout ce temps, il était resté immobile, les yeux rivé sur la baguette. Il abaissa doucement les bras.

« Ca ne sert à rien de pointer votre baguette vers moi. »

Ella détailla le visage fin du jeune homme, en souriant intérieurement. Décidément, celui-là qu'elle prenait aux premiers abords pour un petit délinquant, n'était pas tellement à craindre.

« Je peux vraiment récupérer mon sac ? » insista-t-'il.

La jeune femme l'approcha de ses mains, en gardant néanmoins sa baguette pointée sur lui. Un lueur s'alluma dans son regard, et ses lèvres s'étirèrent en un sourire amusé.

- Dis moi, d'abord ton nom, et ce qui te pousse à agir de façon aussi absurde, assena-t-elle.

Ella frotta tendrement d'une main le dos de sa chère enfant, qui ne pleurait plus, le regard emerveillé, fixé sur l'oiseau qu'on apercevait du haut d'un toît.

- Dis moi, d'abord ton nom, et ce qui te pousse à agir de façon aussi absurde.

Aiken n'apprécia pas vraiment le sourire amusé qui se dessinait sur ses lèvres. Son agacement dévora un peut de son inquiétude. Il inspira fort, essayant de jouer la carte de la sincérité.

- Je m'appel Aiken. Se présenta-t-il, ometant son nom de famille.

De toute façon, à quoi bon ? Il attendit un peut. Il ne comptait pas faire de mal à qui que se soit, mais il allait tenter de négocier.

- Vous n'allez pas utiliser la magie en tenant cet enfant dans vos bras, tout de même ? Ca n'est pas bien pratique. Et je doute que vous ayez envie de lui enseigner la violence.

Sa voix était posée. Ce n'était pas le ton qu'on employait pour menacer ou faire du chantage. Pourtant, son coeur battait vite. Le jeune sorcier hésita, lui laissant le temps de réfléchir à ses paroles.

- Moi, je ne veux que manger. Expliqua-t-il avec toute la diplomatie dont il était capable. Je ne suis pas un criminel.

Il s'était plusieurs fois interroger sur le sens de se mot. Mais selon lui, un crime impliquait quelque chose de plus grave que de petits vols, d'autant plus quand ceux ci étaient vitales.
La pluie tombait toujours. Inlassable. Il ne tenait pas du tout à rester là jusqu'à finir malade.

Ella ne répondit d'abord rien, fronçant les sourcils. Jasmine avait reporté son attention sur sa mère, et posa sa petite main sur sa joue, comme pour apaiser sa méfiance. La jeune femme baissa lentement sa baguette en embrassant le front de sa fille, plongeant ses yeux au fond des siens, clairs et étonamment puissants. Elle s'éclaircit la gorge :

- Tu as raison, Aiken, cette petite en a déjà trop vu.

Ella tourna son regard vers le jeune homme trempé par la pluie, clamant son "innocence". Elle ne parvenait pas facilement à se détacher de ce voile de méfiance dont elle se couvrait devant des inconnus. Ses pupilles, inquisitrices, finirent par s'éclaircir.

- Puis-je ? s'enquit-elle, en montrant sa baguette. Je ne vais pas te faire de mal, assura-t-elle. Enfin, tant que je n'y suis pas contrainte.
Et sans attendre la réponse du garçon, elle fit un petit mouvement du poignet et Aiken était désormais protégé, par un sortilège, de la pluie qui ne ruisselait plus sur ses cheveux, et qui réchauffait ses vêtements humides.

- Tu vis seul, Aiken ? Alors, c'est d'argent dont tu as besoin ? finit-elle par demander d'une voix douce, en rangeant sa baguette dans sa manche.

- Tu n'as probablement pas envie de répondre à toutes ces questions, mais tu me dois une dette, ajouta la jeune Ensorceleuse, avec un sourire.

Aiken soupira de soulagement. Elle lui donnait raison. Bien qu'il restait sur ses gardes, à première vue, il y avait donc moyen de régler la chose pacifiquement. Au fond, elle n'était peut être pas vraiment à classer comme "ennemie".

- Puis-je ?

Elle releva sa baguette. Le garçon s'était il réjouit trop vite ? Il eu un petit mouvement de recule. A peine perceptible.

- Je ne vais pas te faire de mal. Dit elle comme si elle avait compris le fond de ses pensées. Enfin, tant que je n'y suis pas contrainte.

Il n'eu pas le temps de répondre, de poser une quelconque question ni même de bouger d'avantage qu'elle lança un sort en sa direction.
Contrairement à tout attente, il se sentit se réchauffer. Il avait l'impression qu'il avait soudainement arrêté de pleuvoir et que ses vêtements se réchauffait instantanément. Il regarda tout autour de lui, et même au dessus. Biensure, il pleuvait toujours, mais, c'est de cette manière qu'il capta la présence de Merred. Il ne lui fit pas signe de bouger, ça n'en valait pas la peine, mais il se sentait un peut rassuré. Il adressa à l'inconnue un "Merci" à peine audible.

- Tu vis seul, Aiken ? Alors, c'est d'argent dont tu as besoin ?

La voix de cette femme ... Elle inspirait la confiance. Aiken se détendit. Mais qu'avait elle soudainement ? Elle prenait pitié ? Il ne savait pas bien ce qu'il valait mieux pour lui qu'il réponde. Il ne vivait pas seul, mais avec sa mère, pourtant il était bien vrai qu'ils avaient besoin d'argent.

- Tu n'as probablement pas envie de répondre à toutes ces questions, mais tu me dois une dette.

Allons, une dette ? Comme si il en manquait ! Il n'était pas bien certain de comprendre mais sa nervosité revenait au galop.

- Une ... Une dette ? Bégaya-t-il.

Il inspira une bonne bouffée d'air humide.

* Bon, du calme, Aiken* Pensa-t-il. *Ne t'énerve pas pour si peut. Depuis quand tu peine autant à garder ton calme ? Ok, tu n'as pas vraiment gérer la situation mais dis toi que ... Ce n'est qu'une mauvaise journée.*

Il secoua la tête pour se ressaisir.

- Une dette. Répéta-t-il. Mais si j'ai voler ces marchandises, c'est que je n'avais justement pas les moyens de les payés.

Le brun focalisa alors son attention sur le fameux sac.

Aiken ne comprit pas tout de suite pourquoi la femme s'était mit à rire. Même pas nerveusement, son rire n'était pas moqueur non plus. Mais qu'y avait il d'amusant ? Il fronça les sourcils, tout à fait perdu.
Elle fit un geste de la mains alors qu'il se sentait observer par l'enfant.

- Enfin, une dette, dans le sens où j'ai payé tes chères commissions, et que tu me dois bien quelques réponses et un service en échange, tu ne trouves pas ? C'est comme ça que ça marche non ?

Le garçon eu un autre frisson. Allons bon, c'était dont ça ? Mais pourquoi avait elle payé la marchandise volée ? Il ne la connaissait même pas. Et lors qu'elle avait parlé de service ? Alors ce n'était peut être pas des pièces d'or qu'il lui manquait, qu'il devrait payé sa dette ?
Son regard plein d'interrogation et de suspicion fixait un point, entre le vide et son interlocutrice.
Il fut tout aussi étonnant quand elle lui rendit tout, lorsqu'il le réceptionna, son coeur loupa même un battement.

- Vas y, prends, mange, emporte tout. Dit elle. Ce que je voudrais comprendre, c'est pourquoi, toi, un jeune, en pleine santé, ayant de l'énergie à revendre vu ta course avec le commerçant, ne trouve pas de travail ? Pourquoi ne parviens-tu pas à gagner ta vie honnêtement, sans avoir rien à envier à personne ?

Aiken serra très fort ses biens contre lui, comme si c'était ce qu'il avait de plus cher au monde. Ca en faisait, des questions, d'un coup.

- Les études. Répondit il distraitement. J'ai pas vraiment le temps.

Il oublia de préciser que, lorsqu'il trouvait des petits boulots, il devait travaillé comme un fou, pour voir au final l'entièreté de sa paye rejoindre leur peut de revenus, combler d'une maigre couche le fossé infernal des dettes de sa mère.
Le jeune Barker lui en voulait beaucoup, parfois, de ne pas avoir sur gérer son argent. D'être partit trop tôt de chez elle, d'avoir voulu rejoindre la ville, abandonner Glasiosse pour de bon, elle qui était à peine bilingue. Qu'avait elle vu de si beau à Trem, là où tout le monde est fou, où les minutes se pressent ? Il se tordait de rage, en repensant qu'elle avait fait elle même le choix de ne pas avoir finis ses études et ne pas avoir trouvé de bon métier. Mais, au fond, n'avait elle pas juste fait ce qu'elle trouvait juste ? Et aujourd'hui, elle, qui était sa seule famille, était malade et sa compassion était plus forte que la rancune.
Comme le jeune voleur semblait un peut perdu dans ses pensées, il se justifia en précisant à mis voix, que de toute façon, les job d'étudiant, était fait en général de trop léger bénéfice.

- Quels genres de services ? Ajouta-t-i après un court silence. Je ne sais pas bien en quoi je pourrais vous être utile.

Un nouveau silence. Il réfléchissait, et loin de lui l'envie de s'enfoncer de trop, il ouvrit plusieurs fois la bouche sans qu'un son ne sorte.

Ella l'écoutait parler attentivement, les sourcils froncés, tandis que Jasmine, dans sa candeur, se penchait dangereusement vers l'avant, en souriant de toutes ses dents, sa petite main tendue vers Aiken.

« Les études. J'ai pas vraiment le temps. »

Le sourire de la jeune Ensorceleuse s'éteignit discrètement, son regard avait changé, comme si un voile avait terni la couleur noisette de ses prunelles. Elle se rappelait les nombreuses fois, où elle s'était retrouvée dans une situation familière, il n'y a de ça que quelques années. Ses vagabondages dans les rues commerçantes, les nombreuses chutes de tissus, dérobées ici et là, ses méfaits d'adolescente perdue et seule.

«  Quel genre de service ? » ajouta le jeune étudiant, après ce bref silence de médiation.

Elle reprit la main de sa petite fille dans la sienne, tandis que Jasmine se débattait prodigieusement dans ses bras, intriguée par la couleur des cheveux du jeune homme, si particulière.

- Mamaaan, rouges ! Ch'veux rouges, regaaarde ! s'exclama t'elle d'une petite voix criarde, en essayant de tendre son petit index en sa direction.

La jeune femme tiqua, un instant, une nouvelle idée survint dans sa tête, tandis qu'elle détaillait de nouveau les traits et l'apparence d'Aiken.

* Mais ouiiiii ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ! * débatta-t-elle, intérieurement, en se mordant légèrement l'intérieur de la joue.

- Et bien, moi je sais exactement pour quel service tu es fait ! annonça-t-elle, presque fièrement. Et je suis sûre que tu auras le temps de remplir cette mission après les cours.

Ella s'avanca d'un pas, lentement, desserra son étreinte sur le petit poing de la petite fille, et tendit la main, toujours avec méfiance, mais sans arrière pensée, au jeune homme.

- Je m'appelle Ella Kush', et tu peux m'aider dans mon travail de styliste, en tant que modèle pour mes futures créations, expliqua t'elle enfin, d'un ton sérieux. Tu penses être capable de faire ça, n'est ce pas ?

Aiken remarqua que la couleur peu commune et pourtant naturelle de ses cheveux assez long attirait grandement l'attention de la petite fille. Un éclaire traversa comme un "eurêka" le regard de la jeune mère.

- Et bien, moi je sais exactement pour quel service tu es fait ! Avait-elle fièrement annoncé. Et je suis sûre que tu auras le temps de remplir cette mission après les cours.

L'emploi du temps qui pouvait déjà se rendre assez chargé du garçon le fit douté mais il tendant l'oreille, aussi curieux que méfiant. A son grand étonnement, elle s'avança lentement pour lui tendre la mains.

- Je m'appelle Ella Kush'. Se présenta-t-elle. Et tu peux m'aider dans mon travail de styliste, en tant que modèle pour mes futures créations. Tu penses être capable de faire ça, n'est ce pas ?

Elle semblait sérieuse. Trop sérieuse. Tellement qu'il fallu un moment au jeune sorcier pour bien comprendre tout le sens de la proposition qu'elle lui faisait. Lui, modèle ? Dans ses vieux pull trop large ? Avec son apparence maigrichon et ses cheveux en bataille ? Il demandait à voir ! Et puis, qu'est ce que ça signifiait concrètement pour lui, tout ça ?
Il réfléchit de longue secondes, sans bouger d'un seul pouce.
Et enfin, il tendit la mains en réponse au geste de la styliste.

- Comment puis je vous contacter ? Demanda clairement le jeune homme.

Ca signifiait que, si il avait voulu, il aurait pu disparaitre, mais avoir ce travail (celui là ou un autre, qu'importe) l'intéressait beaucoup. Aucun risque qu'il ne disparaisse dans la nature !